Louise Michel Jackson
— avec Lara Oundjian :::
Geysers
résidence 6 — 15 septembre 2023
Crédit photo: Lara Oundjian et Louise Michel Jackson
À travers le prisme de la bioluminescence, Louise Michel Jackson s’intéresse aux profondeurs abyssales des mondes intra-utérin et sous-marin, desquels se dégage une lueur et une poésie onirique. Fascinée par la capacité des femmes à non seulement porter la vie, mais à également générer des ressources infinies de fluides, tant par leur capacité biologique de jouir (femmes fontaines) que par leur aptitude à rendre le monde plus fluide, Geysers s'articule autour d’une force lumineuse qui surgit, entres autres, des entrailles du sexe féminin. Cette recherche creuse les multiples ressemblances entre les figures féminines — également porteuses d’énergie masculine — le monde impénétrable des naufrages et autres phénomènes enfouis.
À l’aide de techniques somatiques, l'artiste souhaite créer un impact visuel en incorporant une micro-gestuelle aux dispositifs. Comment révéler de manière spectaculaire ce qui gronde sous la surface, comme l’activité tout à fait invisible d’un geyser avant son éruption? Dans la poursuite du travail déjà entamé avec des systèmes lumineux et la vidéo-projection, elle questionne la façon dont les outils peuvent devenir une prolongation des gestes, un canal vers le monde extérieur, et produire une sensorialité dans l’espace. À l'image des geysers, Louise Michel Jackson imagine une turbulence fantastique, une traversée de fluides qui jaillit des profondeurs en portant toute une humanité vers le haut.